ACTE I
Don Alfons (basse), rendu cynique par l'âge, raille la confiance qu'ont ses jeunes amis, les officiers Ferrando (ténor)
et Guglielmo (baryton), en la fidélité de leurs fiancées, Dorabella (mezzo-soprano) et sa soeur aînée Fiordiligi (soprano), et pari sur leur rapide infidélité. Aidé par la soubrette Despina (soprano ou mezzo-soprano) qui s'amuse
de la peur "qu'en dira-t-on" de ses maîtresses, il annonce aux jeunes femmes la prétendu départ de leurs fiancés pour la guerre. Après de comiques adieux simulés (Quintette: Di scrivermi) et un sublime trio du départ (Soave sia il vento), Dorabella se livre à un désespoir outrancier (Smanie implacabile), et Alfonso et Despina introduisent les fiancés déguisés en "Albanais" qui déclarent immédiatement leur flamme aux deux soeurs. Dorabella hésite, mais Fiordiligi clame son indignation (Come scoglio). Guglielmo en rit (Non siate ritrosi) et Ferrando soupire à l'amour (Un aura amoroso), croyant le pari gagné. Mais lorsque les jeunes gens feignent d'avaler un poison, et sont "sauvés" par un faux médecin (Despina), on sent très insensiblement de nouveaux couples se former spontanément, Fiordiligi et Ferrando, Dorabella et Guglielmo.
ACTE II
Poussées par Despina, les deux soeurs se sont déjà réparti leurs amoureux (duo: Prenderò quel brunettino). Guglielmo conquiert aisément Dorabella (duo: Il core vi dono), cependant que Fiordiligi, extrêmement troublée, tente de résister (Per pietà). Guglielmo chante sa victoire (Donne mie) et Ferrando son désespoir (Tradito, schernito) qui lui inspire enfin les tendres accents ayant raison de Fiordiligi. Déguisée en notaire, Despina combine un faux mariage, mais la trompette annonce le retour des fiancés. Les deux soeurs découvrent, terrorisées, la supercherie, et Guglielmo pardonne moins aisément que son ami. Les couples se "reforment", mais désormais sans illusion sur la vie.