La Chauve-souris
ACTE I
Chez Gaillardin [Eisenstein]. La femme de celui-ci, Caroline [Rosalinde] (soprano) se fait donner la sérénade par son ex‑soupirant Alfred (ténor), un chanteur d'opéra. Gaillardin doit faire huit jours de prison pour avoir injurié un garde champêtre. Duparquet [Dr. Falke] passe le chercher, officiellement pour l'accompagner jusqu'à la prison, mais il lui propose en fait, avant de gagner la geôle, de se rendre en cachette de sa femme à la fête donnée par le prince Orlofsky.
Les deux hommes partis, Alfred reparait. Pour le recevoir, Caroline a volontiers accordé une soirée de congé à sa servante Arlette [Adèle] (soprano), qui souhaite aller voir sa tante malade; en réalité, Arlette comte se rendre à la fête d'Orlofsky sous les habits de sa maîtresse.
Le tête‑à‑tête de Caroline et Alfred est troublé par l'arrivée de Tourillon [Frank], directeur de la prison (baryton ou basse), qui vient chercher Gaillardin. Il prend Alfred pour le mari de Caroline; le ténor, par galanterie,
ne révèle pas qu'il est l'amant et se laisse conduire en prison.
ACTE II
Chez le prince Orlofsky, richissime dandy désabusé (mezzo-soprano, rôle travesti). S'y rencontrent, sous des identités d'emprunt, Tourillon, Arlette, Duparquet et Gaillardin. Alerté par un mot anonyme qui lui vient de Duparquet, Caroline paraît, déguisée en contesse hongroise, et chante une csardas; Gaillardin lui fait une cour empressée: la "comtesse" se fait confier par Gaillardin une superbe montre en gage d'amour. Tout le monde célèbre "Sa Majesté Champagne."
ACTE III
La prison, à l'aube. Tourillon regagne son poste; Gaillardin arrive, pour apprendre qu'un autre est emprisonné sous son nom depuis la veille. Gaillardin, déguisé en avocat, recueille les confidences d'Alfred et de Caroline, mais ne peut donner libre cours à sa colère, car sa femme exhibe le gage, preuve de ses frasques. Les quiproquos s'éclairent et tous les fêtards envahissent la prison pour une conclusion joyeuse.