Paillasse
PROLOGUE
Tonio (baryton) avertit les spectateurs de la nouveauté de la pièce (Si puo ?): c'est un drame vrai, avec de véritables larmes, et qui concerne chacun.
ACTE I
Dans un village de Calabre, vers 1865, une troupe de comédiens ambulants s'installe, conduite par Canio (ténor), le Paillasse de l'action. Il explique qu'il peut jouer sur scène les maris trompés, mais que dans la vie, un tel crime serait payé par le sang (Un tal gioco). Sa femme Nedda (soprano) frémit, car elle a un amant. Elle demeure pourtant insouciante (Stridono lassù), puis refuse les avances du bouffon de la troupe, le bossu Tonio (duo: Sei là?), qu'elle frappe, et qui jure vengeance. Rejointe par son amoureux Silvio (baryton), elle lui promet de fuir avec lui après le spectacle du soir. Tonio, qui les épie, avertit Canio, qui ne peut rattraper et identifier son rival. Peppe (ténor), l'Arlequin, lui rappelle que l'heure du spectacle approche: Canio devra faire rire la foule quand son coeur saigne (arioso: Recitar, mentre preso).
ACTE II
Après un intermezzo, la foule se presse devant les tréteaux. Nedda joue Colombine, à laquelle Arlequin donne la sérénade (O, Colombina). Tonio joue les soupirants éconduits, et Canio les maris trompés. Mais la fiction fait place à la réalité, et Canio, rejetant son costume de clown (No, Pagliaccio non son), ordonne à Nedda de confesser le nom de son amant. Au paroxysme de la fureur, il la poignarde, tue aussi Silvio accouru et reconnu, et annonce aux spectateurs: "La commedia è finita".