La dévoyée
ACTE I
Après le prélude qui superpose les thèmes de l'amour, de la mort, et de la vie futile, nous assistons à une réception à Paris où la demi-mondaine Violetta (soprano) entonne avec son nouveau soupirant Afredo (ténor) un brindisi (Libiamo), et se laisse émouvoir par sa sincérité (duo: Un di, felice) contrastant avec le caractère superficiel de ses autres relations et l'indifférence de ses hôtes aux symptômes de phtisie qu'elle manifeste. Elle rêve d'un véritable amour partagé (È strano ... Ah fors'è lui), et tente de se reprendre (Follie … Sempre libera) alors que la voix d'Alfredo se fait entendre au loin.
ACTE II
Depuis trois mois, Alfredo vit avec Violetta un bonheur sans nuages à la campagne (Lunge da lei... Dei mie bollenti spiriti), et revient soudain à la réalité lorsqu'il apprend que Violetta a dû, pour subvenir à leur train de vie, vendre ses bijoux (Oh mio rimorso). Violetta reçoit, seule, la visite de Giorgio Germont (baryton), le père d'Alfredo (duo: Madamigella Valery?), qui, pour éviter la mauvaise réputation de la courtisane ne porte un préjudice irréparable non seulement à Alfredo, mais à sa sœur, dont les fiançailles risquent d'être rompues, demande à Violetta de cesser cette liaison (Pura siccome un angelo). Violetta se résout au sacrifice (Dite alla giovine) et, sans lui révéler son départ, dit un adieu bouleversant à son amant (Amami, Alfredo). Alfredo reçoit la lettre de rupture de Violetta. Son père revient, le console (Di Provenza il mar), et l'exhorte en vain à le suivre (No, non udrai).
Lors d'une fête donnée par Flora (soprano), Alfredo trouve Violetta accompagnée par le baron Douphol (baryton) et se croit plus que jamais trahi; il la supplie de reprendre la vie commune, mais Violetta doit rester fidèle à la parole donnée a Germont. Alfredo l'injurie publiquement en lui jetant de l'argent au visage (Questa donna conoscete?): le baron le provoque en duel, et Germont, survenu, prend la défense de Violetta qui, dans l'ensemble final, confesse son amour intact (Alfredo, di questo cuore).
ACTE III
Dans sa maison presque vide, dévenue pauvre, oubliée par ses amis, Violetta se meurt de la phtisie. Elle relit la lettre de Germont (Teneste la promessa... Addio del passato) qui a révélé son sacrifice a son fils. Alfredo accourt, implorant son pardon; les deux amant rêvent d'une nouvelle vie loin de Paris (duo: Parigi, o cara), mais, en présence aussi de Germont et du fidèle Médecin le docteur Grenvil (basse), Violetta expire dans les bras d'Alfredo.